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Andrézieux-Bouthéon

Après 27 ans, le festival des Dauphins magiques tire sa révérence

 

Lancé en 1995, par Maryse Liversain et son équipe, qu’a rejoint son compagnon, le ventriloque Michel Dejeneffe (avec sa célèbre marionnette Tatayet) en 1999, le festival de magie, devenu international au fil des années s’éteint après 14 éditions. Comme l’association éponyme des Dauphins magiques, dissoute.

Hugo DESCHAMPS - 24 janv. 2023

 

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Maryse Liversain, la présidente de l’association, s’est résolue à faire voter la dissolution de l’association, qui sonne la fin du festival. Ici aux côtés Michel Dejeneffe, « qui a apporté une dimension professionnelle » au festival.  Photo Progrès /Hugo DESCHAMPS

 

Cette disparition-là est réelle et sans trucage. Le   festival des Dauphins magiques, reconnu internationalement dans le monde de la magie s’arrête, après 14 éditions menées par l’association éponyme, fondée en 1995, par Maryse Liversain , à raison d’un festival tous les deux ans.

Une 14e édition difficile à organiser à cause du Covid

 

Plusieurs facteurs ont poussé la présidente à acter la dissolution de l’association lors de la dernière assemblée générale. La pandémie de Covid a été la première de ces difficultés. « La 13e  édition de 2020 a été annulée à la dernière minute à cause de la fermeture des salles de spectacle. Et après cela, pour la 14e  édition de 2022, nous avons senti que les gens avaient du mal à revenir vers le spectacle vivant », confie Maryse Liversain.

Alors que les soirées de gala étaient toujours complètes à l’avance, « là, il restait des places pour la soirée du samedi. Ça a résonné comme un premier signal d’alarme pour nous ».

« Je me suis dit qu’il valait mieux s’arrêter tant qu’on était au zénith »

 

La fatigue des bénévoles a également pesé lourd dans la balance. « Parmi la quarantaine de bénévoles de l’association, le noyau dur est composé d’anciens, qui pensaient peut-être arrêter après encore une, ou deux éditions. Et ce dernier festival s’est tellement terminé en apothéose, avec les gens debout les trois soirs, que je me suis dit qu’il valait mieux s’arrêter tant qu’on était au zénith. »

C’est donc ce qui a été décidé, en consultation avec les adhérents. « Je sais que certains, plus récemment arrivés sont déçus. Si une autre association se monte pour reprendre le flambeau en proposant des spectacles de magie, pourquoi pas. Mais pas sous le nom des Dauphins magiques. Parce que ce nom représente une aventure, commencée en 1995 avec le maire de l’époque, François Mazoyer », assène Maryse Liversain, bien décidée à ce que le nom du festival conserve sa réputation, même après sa fin.

L’origine du festival

L’origine du festival remonte il y a 27 ans, sous la mandature de l’ancien maire, François Mazoyer. « Il voulait ouvrir le théâtre à un plus large public. Il m’a proposé de monter un spectacle de magie, que je pratiquais en autodidacte. L’association culturelle du théâtre du parc, qui gérait à cette époque la programmation, a soutenu ce projet », détaille la présidente de l’association.

L’année 1999 et la rencontre avec son compagnon, Michel Dejeneffe, le célèbre ventriloque connu pour le duo qu’il formait avec sa marionnette Tatayet, « a apporté une dimension professionnelle à l’évènement ». « C’est surtout le travail des bénévoles et le bouche-à-oreille entre artistes de haut niveau qui a permis au festival de décoller », avance celui-ci.

                                           Maryse Liversain (en rouge au centre) a remis un chèque au Père Noël du lundi (et son président Gérard Gagnaire, veste rouge) et un second à la présidente de Croq’la vie, Françoise Pichon (3  à gauche).  Photo Progrès   /Hugo DESCHAMPS

Le reliquat de trésorerie reversé à deux associations

La trésorerie des Dauphins magiques était encore garnie d’un reliquat d’environ 4 000 euros, que les bénévoles de l’association ont choisi de verser à deux autres associations sur proposition de Maryse Liversain. Il s’agit de Croq’la vie, qui regroupe des bénévoles donnant de leur temps pour ensoleiller le quotidien des résidents de l’Ehpad Les Terrasses et du Père Noël du lundi et ses 150 membres (dont une vingtaine d’actifs) qui se chargent de briser la morosité du quotidien d’enfants hospitalisés. Deux chèques d’un peu plus de 2 000 euros ont été remis à Françoise Pichon, présidente de Croq’la vie et à Gérard Gagnaire, le président du Père Noël du lundi. « Cela permettra à l’association de mettre en place des choses inhabituelles pour les résidents, on pense notamment à un spectacle de magie, comme un hommage aux Dauphins magiques », souligne Anne-Claire Barou, la directrice de l’Ehpad. Les membres du Père Noël du lundi ont déjà, eux, prévu d’investir l’argent dans des fauteuils convertibles en lits « pour permettre aux parents de passer la nuit près de leurs enfants hospitalisés en pédiatrie », a expliqué Gérard Gagnaire.